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Cultures & critiques - Page 7

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    Fier d'être français

    Fier d'être français : un véritable coup de gueule lancé par Max Gallo, un français d'origine italienne.
    Exagéré, passionné, emporté. Le livre nous offre une sacrée leçon d'amour et de respect pour la patrie qui a accueilli la famille de l'auteur. Peu de nuance dans le ton, contrairement à la plupart de ses apparitions télévisées.
    Max Gallo veut en finir avec ceux qui fustigent la France et la culpabilise éternellement. Il crie le respect, et on écoute, on se délecte de son érudition, et on y prend goût. Finalement, on a envie aussi d'affirmer avec lui qu'on est fier d'être français !

    Peut-être que mon "expatriation" n'y est pas étrangère... C'est un fait : avoir quitté le pays n'a fait qu'accroître mon sentiment d'appartenance et la fierté que j'éprouve quant à mes origines.
    Et c'est vrai, malheureusement, que c'est un sentiment bien peu répandu en France. Quel contraste avec le Québec, cet autre pays francophone. Les québécois sont si fiers, si prompts à mettre en avant la province, leurs origines, leur bagarre pour la langue. Il suffit de se balader dans Montréal et de voir suspendus tous les 2-3 balcons un drapeau fleur de lysé, ou d'assister pantois à la fête de la St Jean, le 24 juin. On ne songerait pas ici à se traiter négativement de chauvin ou de radical parce qu'on veut se séparer du reste du Canada ! Au contraire, ceux qui n'affichent pas leur fierté d'appartenir à la province française sont des traîtres presque ! Peut-être que les français les plus critiques devraient partir un peu, voir ailleurs, même si c'est pas loin, juste pour relativiser. Plonger dans un autre univers, remettre en question ses certitudes et parfois ses interrogations, ses rejets, sa colère, rien de tel pour aimer un petit peu plus ce qu'on n'a plus, ce qui est loin... ?

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    Ça aurait plu à Mozart

    Encore trois soirées pour voir et se délecter, à la belle étoile, de danse contemporaine.
    Depuis hier soir, les Grands ballets canadiens offrent à quelques 2000 spectateurs deux chorégraphies au Théâtre de Verdure, en plein coeur du Parc Lafontaine et du Plateau Mont Royal. La première pièce, Tender Hook, est signée de la chorégraphe hollandaise Didy Veldman, et propose une vision anthracite des relations humaines dans notre société et de la déliquescence de la communication. Le décor est constitué de larges tableaux noirs inclinés qui servent aussi d'accessoires aux danseurs, comme autant de perchoirs, de murs implacables ou de lignes graphiques. C'est avec originalité que les interprètes utilisent ces forteresses qui deviennent des symboles de la ville, de la solitude, de l'obstacle. La musique de Philip Feeney mêle des genres différents passant du grave au léger pour dérouter et être finalement plus fidèle à ce qu'est la vie qu'à un thème musical précis.

    L'autre pièce, Six dances, est une création de Jiri Kyliàn sur l'oeuvre de Mozart Sechs deutsche tänze. Perruques farineuses et costumes blancs pour 8 danseurs qu'on croirait sortis d'une pièce de Molière. Des danseurs plutôt précieux et un peu ridicules, des mimiques en cascades et deux fantômes en robe à crinoline qui roulent sur scène à toute vitesse composent cette oeuvre piquante, hélas trop courte. Le ton est assurément humoristique, et si on se contente de sourire les premières secondes, on ne tarde pas à laisser le rire s'imposer devant tant d'impertinence. Les danseuses soulèvent leurs robes comme de vilaines gamines, les danseurs sautillent drôlement, et on ne peut s'empêcher de penser que le mariage entre Mozart et la comédie qui a lieu sur scène est tellement bien pensé et que les gestes sont tellement en harmonie avec la musique que ce que la chorégraphie que l'on prend pour un décalage décapant aurait bien pu être imaginée par le génial musicien.

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    Le design italien

    Vue le week-end dernier, l'exposition du Musée des Beaux Arts de Montréal "Il modo italiano". L'affiche fait rêver, on se voit déjà au volant d'une fiat ou en vespa, emportés par la créativité italienne. La chute est un peu austère. Découpée en périodes thématico-chronologiques, l'exposition peine à rendre l'âme du design italien. De fait, on a plus l'impression de se retrouver au fin fond de la cave d'un vieux brocanteur que dans un musée. Dommage, j'attendais beaucoup - trop peut-être- de cette exposition qui n'a pas réussi à me convaincre sur l'avant-gardiste ou l'exubérante flamme italienne.
    Le choix pictural retenu est de plus, très loin d'exprimer toute la force de la peinture italienne, même celle du 20e. Bref, rien d'exceptionnel ici. Vous comprendrez donc que je vous conseille de vous plonger dans le cinéma italien plutôt que de passer quelques heures dans cette expo.