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Cultures & critiques

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    Dernière nuit d'images, bonne année!

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    Le compte à rebours a déjà commencé et la soirée de ce soir sera plus courte... réveillon oblige.
    La verrière du Grand Palais accueille "Dans la nuit des images", une installation incroyable, ouverte et gratuite pour le public dès la nuit tombée. Pour célébrer et clôre dignement la présidence française de l'Union Européenne, notre ministère de la culture propose un périple international dans le monde de l'image animée.
    On admire la féérie de la façade du Grand Palais et puis, on pénètre dans un monde magique où l'on reste fasciné par la quantité de films, d'images, de son, de lumières qui bougent, remuent et viennent nous titiller. Une énorme passerelle sur laquelle on s'empresse de grimper offre une vue plongeante sur le Grand Palais : ça tombe bien, la sélection se fera depuis là-haut. On découvre les oeuvres projettées depuis les hauteurs du pont central qui fait face au paddock. Et on se délecte sans sourciller, de toutes ces images petites ou grandes, qui chatouillent nos yeux et nos oreilles.

    Difficile de marcher droit lorsqu'on a les yeux rivés aux écrans géants ! Combien de fois aurais-je pu me cogner aux autres visiteurs...
    Éblouie par autant de créativité, d'imagination et de réflexion, j'y serai bien retournée si ce soir n'avait été le dernier.
    Couvrez-vous , il fait très froid à l'intérieur et rester immobile n'aide pas à se réchauffer!

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    Un pas dans la gravure

    Un pas de danse, un trait d’artiste. Une gloire fulgurante et une maladie mentale qui semble éternelle. Vaslav Nijinski, étoile de la danse russe au début du siècle dernier, remonte sur scène grâce à une interprétation picturale qui lui redonne vie.

    Courbes ou la main dansée par la gravure est une exposition de l’artiste québécoise Claire Lemay qui a lieu à la Maison de la culture Rosemont-La Petite-Patrie jusqu’au 18 novembre. Les œuvres, des gravures sur bois, sont présentées dans le cadre de l’événement automnal les Saisons Nijinski à Montréal. Une diversité d’activités culturelles et d’installations artistiques rendent ainsi hommage à la star acclamée de la danse du début du Xxe siècle et ont aussi l’objectif de créer un dialogue autour des problèmes de santé mentale dont Nijinski souffra. Dans cette exposition et contrairement à d’autres volets de cette Saison Nijinski, il n’y a pas d’allusion directe à la souffrance de la maladie dans l’œuvre de Claire Lemay.

    On pénètre dans la petite salle de la Maison de la culture, un peu comme dans les coulisses d’une scène. L’espace est scindé en deux par des rideaux en fibre transparents, décorés de motifs de feuilles, symbolisant un jardin et voilant en partie le fond de la salle. En entrant, à gauche, quatre panneaux en bois gravé. Ces matrices tombent du ciel comme autant de décors suspendus, entre lesquels il faut slalomer avec délicatesse pour découvrir leurs différentes facettes. Chacun d’eux a en effet un côté jardin et un côté cour, sans que l’ordre ne nous soit imposé.
    Une fois franchi ce labyrinthe de bois, on peut alors s’aventurer vers les estampes accrochées aux murs et s’amuser à y retrouver les motifs des panneaux gravés. On découvre des motifs en série, des mains et des personnages inspirés de la Grèce antique aux traits simples et directs. La couleur est omniprésente, souvent éclatante et joyeuse. Elle divise aussi l’exposition en deux parties. La première, plus traditionnelle, proposent des tons dans les bleus, doux. La seconde en revanche, explose, un peu comme l’euphorie du sujet. « C’est plus moderne et plus près de ce que je fais actuellement [et qui] est très coloré » constate Claire Lemay.

    Joyeux scandale
    C’est la première chorégraphie réalisée par Vaslav Nijinski, L’après-midi d’un faune, qui a inspiré l’artiste. « Parce qu’elle a été contestée, [que] Nijinski a fait des éclats, [que] ce fut un scandale » commente l’artiste sur son choix. L’œuvre chorégraphique évoque, sous les yeux écarquillés des spectateurs, la promenade d’un faune qui, face aux apparitions de nymphes et confronté à son désir, se transforme progressivement en bête et laisse libre cours à ses fantasmes.
    « Je ne suis pas une personne torturée et je veux rendre la beauté » ajoute Claire Lemay. Si l’on veut à tout prix relier son œuvre aux questions de la santé mentale, ce n’est qu à travers l’euphorie qu’on y parviendra ici. « J’aimerais renverser la tendance actuelle par rapport au côté sombre [qu’on retrouve souvent chez les artistes]. Toute ma production reflète la légèreté et c’est plus facile pour moi de représenter un côté plus joyeux. »
    Claire Lemay aime partager sa passion et ça se voit. Elle envisage d’ailleurs de faire voyager ses œuvres et avec, son amour de la vie.

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    L'Afrique dessinée

    En cette journée consacrée à l'écrivain africain, je voudrais plutôt parler d'une écrivaine, d'une bédéiste ivoirienne dont j'ai découvert l'oeuvre récemment.

    Il y a environ un mois, je voulais offrir une histoire sur le Mexique, pour l'anniversaire d'une amie qui étudie la condition des femmes là-bas. J'avais déjà repéré la bd que je voulais lui faire connaître. Mais voilà qu'en la cherchant (et ne la trouvant pas), je tombe, dans le rayon bd d'un Renaud-Bray fraîchement restauré, sur un petit bijou qui m'a fait changé d'avis.

    Aya de Yopugon, c'est Le prix 2006 du festival de la bd d'Angoulême ! Marguerite Abouet et Clément Oubrerie ont écrit pour l'une, mis en images pour l'autre, la vie quotidienne de Aya, qui vit, à la fin des années 70, à Yopougon, un quartier d’Abidjan, en Côte d'Ivoire. On plonge dedans et on se retrouve envouté par la fête, les études, les relations familiales, les premiers amours... Et on en ressort un peu plus tard, comme on revient d'un voyage coloré et pimenté pour tous nos sens.