C'est un peu pour Albert Dupontel, pas mal pour Catherine Frot et beaucoup pour Eric-Emmanuel Schmitt qu'on y va... A moins que l'ordre ne soit inversé ? Qu'importe, on y va avec motivation. C'est le 1er film de Schmitt, le 1er qu'il réalise, un défi ! J'ai d'abord découvert l'auteur sur la scène, en voyant "Le visiteur" ou l'improbable et curieuse rencontre de Sigmund Freud avec Dieu. Puis, j'ai été envoutée par les "Variations énigmatiques" jouées par Alain Delon. Beaucoup plus tard, et assez récemment, j'ai lu avec tendresse "Oscar et la dame en rose". Imaginer donc un roman mis en images, c'est tentant, même si le résultat n'est pas à la hauteur des attentes !
On ne retiendra pas grand chose de ce film, si ce n'est une vraie tendresse pour l,être humain et une fable de bergère moderne qui nous incite à dépasser nos préjugés. De bonnes intentions et d'excellents acteurs, mais le sujet aurait presque mieux fait de continuer à être porté par notre imagination...

Déconfite, mais pas vaincue, un petit tour sur le marché Jean Talon pour re-choisir de belles figues et ré-attaquer la confiture !
Cette fois, il n'y a que des vertes, la couleur finale n'en sera que plus belle. Retour sur internet à la recherche de la recette parfaite. Celle que je sélectionne est écrite par une québécoise qui fréquente aussi le marché, et je me lance. Voici la méthode :

2 barquettes de figues fraîches et assez mûres
2 citrons (verts et/ou jaunes)
un peu de sucre (à doser selon son goût)

Couper les figues en quartier, après les avoir lavées et équeutées
Faire macérer dans une casserole les figues, le jus des citrons et le sucre, pendant 3 heures environ.
Après 3 heures, le mélange a rendu du jus, porter tout doucement à ébullition
Remuer très régulièrement pour ne pas que le mélange attache
Écumer de temps en temps quand nécessaire
Retirer du feu et mettre immédiatement en pot lorsque les figues sont fondantes
(Dans mon cas, j'ai laissé cuire 1 bonne heure... alors que la recette que je suivais indiquait 20 minutes !)

Retourner les pots une fois remplis et fermés et laisser à l'envers jusqu'au refroidissement complet, cela permet naturellement la mise sous vide.

Le résultat est "écoeurant" !
(synonyme québécois d'excellent)

Ce soir, c'est le lancement du deuxième roman d'un jeune auteur québécois. Quand on arrive au Patro Vys, petite salle culturello-branchée du Montréal presque underground (bien que ce soit à l'étage...), l'éditeur est au micro. Il présente "Mal élevé" de Stéphane Dompierre. Stéphane, c'est un ami et ancien collègue d'Archambault* de l'amie (et ancienne collègue) avec qui je suis venue. L'auteur prend la relève de son éditeur au micro, mais ce n'est que pour nous présenter la DJette de la soirée et nous inviter au souper qui suit ! Pudique donc ! Et pourtant, le lendemain, il fait la Une du magazine Ici ! J'observe un peu la faune qui parlotte, sirotte et piétine sur des sons électro, l'auteur s'est déjà perdu dans la foule de la petite salle.

* Chaîne québécoise de librairies-disquaires