Le foot, pour réfléchir
Invitation à lire, pour y penser...
Et dans Libération :
http://www.liberation.fr/dossiers/mondial_2006/matchs/192751.FR.php
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Invitation à lire, pour y penser...
Encore quelques débordements en perspective à Montréal puisque les italiens viennent de gagner un match contre les allemands. Certains doivent déjà regretter cette victoire et risquent d'en avoir encore une fois, plein les oreilles. Comme j'habite à côté du quartier "petite Italie", j'entends et je vois passer en trombe tous les véhicules qui klaxonnent pour fêter la victoire de leur équipe. Il pleut mais ça ne les empêche pas de garder grandes ouvertes les fenêtres de leurs caisses emballées de drapeaux.
Ronald King, un journaliste sportif écrivait hier dans La Presse, qu'il n'en pouvait plus de ces manifestations de joie des montréalais brésiliens, portugais ou italiens. Chaque but était signalé d'une volée de klaxon ! Il s'est même franchement réjouis de la défaite brésilienne, seul moyen de "clouer le bec" des amateurs trop bruyants à son goût. Il a en revanche nettement préféré l'attitude des français.
(Dès que j'aurais retrouvé l'article, je l'afficherai).
La France a été grandiose dans ce match. Pas de grandes phrases pour expliquer la joie qui s'en est suivi. La mini vidéo prise sur le vif pour montrer la fierté des bleu-blanc-rouges parlera d'elle-même (voir en bas du texte). La rue St Denis, l'une des artères les plus vivantes de Montréal a été fermée à la circulation à l'occasion du match. Pendant la Coupe du monde, c'est la rue des français, comme le Bd St Laurent, à quelques blocs vers l'ouest, est la rue des portugais. Peu après 17 heures, les cafés des alentours se sont vidés et tous les partisans français se sont retrouvés à chanter, danser, crier et agiter tout ce qui passait sous la main. Ce qui est sympa et que j'aime de la ville, c'est ça : cette spontanéité festive et bon enfant. Elle était française ce soir, portugaise il y a quelques heures et italienne hier... Les allemands, qu'ils gagnent ou non, on ne les entend pas. Certes, ils n'ont pas le sang aussi chaud que les latins, mais on aimerait partager leurs exploits ! Dans la foule des français, sur la rue St Denis, se sont mêlés des québécois, prêts à faire la fête, mais aussi quelques brésiliens "fair play", prompts à danser malgré leur défaite. Après les cris des bleus et les Oh lé Oh lé..., ce sont des rythmes plus sud-américains qui ont pris la relève. J'en ai profité, avec les camarades de La Lucarne pour distribuer les tracts pour la finale du parc Jean Drapeau et essayer de prendre quelques photos en même temps.
J'avoue que j'aime sincèrement cet enthousiasme et ces débordements partisans, quand ils restent joyeux et sympathiques. En discutant à une terrasse un peu plus tôt, nous commentions et apprécions cet esprit de Montréal. On avait du mal à imaginer une autre ville dans le monde, teintée à ce point par les communautés qu'elle accueille. Depuis une dizaine de jours, lorsque les choses sont devenues sérieuses, chaque but était marqué d'une volée de klaxon retentissant dans toute la ville. Surtout côté Brésil et Portugal. Finalement, l'Europe n'est pas à 7 heures d'avion comme je le croyais, mais juste en bas des escaliers. Est-ce le fait d'être "expatriée", d'avoir participé à un événement comme La Lucarne et d'être contaminée par la fièvre du foot ou encore est-ce parce que la France est montée en flêche et qu'on entrevoit maintenant la possibilité d'une finale ? En tout cas, avant le début du match, j'avais presque l'impression que c'était moi qui allait jouer, (sans évoquer mon état d'épuisement en rentrant à la maison, maintenant que la pression est retombée).
voir les films : MVI_2021.3.AVI