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ChiVaPiano - Page 41

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    Ça aurait plu à Mozart

    Encore trois soirées pour voir et se délecter, à la belle étoile, de danse contemporaine.
    Depuis hier soir, les Grands ballets canadiens offrent à quelques 2000 spectateurs deux chorégraphies au Théâtre de Verdure, en plein coeur du Parc Lafontaine et du Plateau Mont Royal. La première pièce, Tender Hook, est signée de la chorégraphe hollandaise Didy Veldman, et propose une vision anthracite des relations humaines dans notre société et de la déliquescence de la communication. Le décor est constitué de larges tableaux noirs inclinés qui servent aussi d'accessoires aux danseurs, comme autant de perchoirs, de murs implacables ou de lignes graphiques. C'est avec originalité que les interprètes utilisent ces forteresses qui deviennent des symboles de la ville, de la solitude, de l'obstacle. La musique de Philip Feeney mêle des genres différents passant du grave au léger pour dérouter et être finalement plus fidèle à ce qu'est la vie qu'à un thème musical précis.

    L'autre pièce, Six dances, est une création de Jiri Kyliàn sur l'oeuvre de Mozart Sechs deutsche tänze. Perruques farineuses et costumes blancs pour 8 danseurs qu'on croirait sortis d'une pièce de Molière. Des danseurs plutôt précieux et un peu ridicules, des mimiques en cascades et deux fantômes en robe à crinoline qui roulent sur scène à toute vitesse composent cette oeuvre piquante, hélas trop courte. Le ton est assurément humoristique, et si on se contente de sourire les premières secondes, on ne tarde pas à laisser le rire s'imposer devant tant d'impertinence. Les danseuses soulèvent leurs robes comme de vilaines gamines, les danseurs sautillent drôlement, et on ne peut s'empêcher de penser que le mariage entre Mozart et la comédie qui a lieu sur scène est tellement bien pensé et que les gestes sont tellement en harmonie avec la musique que ce que la chorégraphie que l'on prend pour un décalage décapant aurait bien pu être imaginée par le génial musicien.

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    Arc-en-ciel sur Montréal

    Participation, Respect, Innovation, Diversité et Égalité (ou PRIDE, fierté en français.)
    Ces principes sont à l'origine des Outgames. Les outgames, ce sont des 1ers jeux sportifs réunissant des atlètes du monde entier, "sans égard à l’orientation sexuelle", dit le site internet officiel. Mais avec tout de même une très impressionnante concentration "d’athlètes et de sportifs issus des communautés lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres" nous informe t-on. Une balade dans le centre ville de Montréal et un tour à la Baie (l'un des grands magasins de la métropole) par exemple, pour trouver l'accessoir indispensable de l'été 2006 : le drapeau, mais arc-en-ciel pour montrer qu'on est "hot" (ie tendance en québécois) !

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    Le design italien

    Vue le week-end dernier, l'exposition du Musée des Beaux Arts de Montréal "Il modo italiano". L'affiche fait rêver, on se voit déjà au volant d'une fiat ou en vespa, emportés par la créativité italienne. La chute est un peu austère. Découpée en périodes thématico-chronologiques, l'exposition peine à rendre l'âme du design italien. De fait, on a plus l'impression de se retrouver au fin fond de la cave d'un vieux brocanteur que dans un musée. Dommage, j'attendais beaucoup - trop peut-être- de cette exposition qui n'a pas réussi à me convaincre sur l'avant-gardiste ou l'exubérante flamme italienne.
    Le choix pictural retenu est de plus, très loin d'exprimer toute la force de la peinture italienne, même celle du 20e. Bref, rien d'exceptionnel ici. Vous comprendrez donc que je vous conseille de vous plonger dans le cinéma italien plutôt que de passer quelques heures dans cette expo.