Ce soir, c'était resto, le Spirit Lounge*, à 12 pour célébrer le départ de Clôde, la responsable de com que je remplace dorénavant.
Un peu dur, après 1 Tsing Tao et 2 verres de Tinto, de remonter la ville à vélo (et en jupe) de la rue Ontario jusqu'à la rue jean talon. Pédaler et ne penser qu'à ça, pour rester sur la piste cyclable. Je sais, c'est pas énorme comme quantité d'alcool, mais j'avais du mal à reprendre mes esprits comme il devait faire plus de 30 degrés dans le resto, et presque autant dehors (sans compter l'effort qui réchauffe).
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A propos du resto, c'est toute une expérience, un peu dictatoriale certes, mais expérience tout de même. En rentrant, on ne sait pas où on va tomber. Décor kitchissime, petits lampions, bouddha, fleurs synthétiques partout, moustiquaires et même lieu de culte dans le patio. Avant d'avancer plus profondément dans le kitsch, on a l'ordre d'éteindre le portable (on s'exécute immédiatement car le serveur ne rigole pas). Une fois installés, on nous explique le concept. On est dans un resto Végétalien (pas végétarien), c'est un degré de plus vers le fanatisme ! Bon, soit, pas de viande, pas d'oeuf, ni lait au menu.
Un seul plat sera servi après une soupe. Notre seule alternative, c'est de choisir la grandeur du plat (un prix unique quelque soit la taille, c'est sympa !). On a le choix entre petit, moyen ou grand (ici, ils disent régulier...pour grand)
Et il vaut mieux bien choisir son format, car on est fermement convié à ne RIEN laisser trainer dans l'assiette, pour ne pas gâcher dit, toujours aussi sérieux, le serveur. Non, se reprend-il, ce n'est pas l'idée d'instaurer un concept "tendance ou branché" (mon oeil), on veut pas que la nourriture soit gâchée, c'est tout.
Punition si on ne finit pas ?
On quitte le lieu, et on ne revient pas.
Quelques blagues fusent, par principe, pour transgresser un peu, tout de même ! On se croirait presque à la table de la grand-tante imbuvable des années 50, quand les enfants qui étaient là devaient se transformer en statues silencieuses pendant les repas.

Le concept est amusant, les plats sont bons. Si possible, éviter le dessert toutefois, surtout si c'est un gateau choco fait maison, vous risquez de trouver une banane congelée par dessus, et d'avoir du mal à finir (c'est pas bon !) Un peu bizarre quand même cette idée du végétalien et du gaspillage impardonnable, lorsqu'on importe de la bière chinoise et du vin d'outre-mer, si c'est pas pour aller avec le bouddha de la cour, on peut s'interroger sur le sens de telles importations !
Un gros hic finalement : dommage que le personnel soit tellement dépourvu d'humour ! Quand on impose de telles règles, on devrait le faire avec un sourire non ?
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43 degrés, comme la chaleur qu'il devait faire aujourd'hui, d'après météo media ! Pire, ce soir c'est l'étuve, il fait 29 degrés dehors, et un vent chaud et humide colle à la peau. 31 degrés dans l'appartement, et pas moyen de créer de courant d'air ! c'est un record 2006, entre hammam et sauna, sauf que pendant la journée, on n'est pas en maillot de bain ! bonne nuit Montréal ...

19 avril
Lendemain de mon retour à Montréal, 12h30, heure du déjeuner : rendez-vous avec deux responsables de campagne de Greenpeace. Il est question de remplacer la responsable de la com, partie en congé. Un peu décalée : il fait beau et chaud, alors qu'à Paris il faisait plutôt gris et froid. Bon moment, on convient presque instantanément que je commence la semaine suivante. Ouf, pas le temps de vraiment ré-attérir ici, tant mieux ! Les recherches portent leurs fruits !
Je commence donc fin avril. Je serais en charge des relations de presse, de l'organisation d'une expo photo, de la correction de toute communication externe, du rédactionnel, de l'élaboration d'une brochure sur les océans et du contenu du site internet. Tout ça, trois petits jours par semaine...

Début mai.
J'ai des nouvelles de Mustapha Terki, grand manitou du Meg (Montreal electro groove) et des Escales improbables (événement artistique du vieux port de Mtl). Cette année, il lance la Lucarne, Rencontres internationales sport et ciné (dont j'ai parlé il y a quelques temps). Année du mondial de foot oblige, La Lucarne se consacre à une sélection de films finement choisis par Ernesto Ona, et ils cherchent du soutien pour l'organisation. Un événement Greenpeace contre les OGM à Québec, devant le Parlement, il fait froid et il y a du vent. Petit tour de la presse parlementaire et puis retour à Montréal. Mise à jour quotidienne de la conférence de Bonn sur les changements climatiques, notre Directeur Québec nous briefe quotidiennement et enchaîne les interviews.

Début juin.
Préparer, coordonner et inviter pour une table ronde-colloque de La Lucarne qui a lieu ce mois-ci. 4 intervenants : un journaliste qui anime, un psychanalyste belge, une sociologue colombienne et un professeur universitaire québécois, un thème : l'universalité du football. Mais pourquoi alors, parle t-on de "soccer" en Amérique du Nord, l'universalité se serait-elle arrêtée à la porte de l'Amérique ? Je coordonne l'organisation et en même temps, continue mes travaux pour Greenpeace. Un 2e événement contre les OGM, cette fois, il fait beau, mais les journalistes ne sont pas très présents, une photo dans Le Devoir et un résumé dans Métro toutefois.

En avance sur la Coupe du monde.
La Lucarne démarre, et me permets de découvrir de très bons films autour du foot, parfois même prétexte pour évoquer l'histoire ou la géo-politique. Ma culture générale foot progresse, et grâce à l'enthousiasme contagieux des organisateurs, férus de foot, je regarderais religieusement pas mal de matchs de la coupe !

Juillet.
Le 9, La Lucarne réapparait pour la diffusion de la finale, que j'ai déjà narré.
Quant à Greenpeace, j'y suis toujours. Le projet d'expo avance bien, la brochure aussi. C'est plus calme côté presse, vive les vacances ! Et le site, stagne un peu en l'absence de notre webmestre...
Début août, je serai à temps plein. Passionnant et alarmant aussi, mais je suis convaincue de la nécessité d'ouvrir les yeux, très très vite et de s'engager pour que ça change !