I saw the truth, c'est cet autocollant rose et noir qui vous est distribué à la sortie du film de Davis Guggenheim, An inconvenient truth. Le film sur Al Gore, "l'ex futur président des Etats-Unis", comme il aime se présenter avec ironie. Un film sur les changements climatiques, pédagogique, où l'on voit Al Gore parcourir le monde et les routes, en voiture (cela aussi est ironique...) pour présenter ses conférences et avertir la terre des catastrophes qui nous attendent si on ne fait rien. La température de la terre, comme la démagraphie et comme le CO2 n'ont fait qu'augmenter dans les dernières décennies apprend-on. Tandis que depuis des millénaires, les courbes se ressemblaient. Graphiques, dessins animés, métaphores, photographies, films, comparaisons avec le tabac... tout est bon pour nous faire saisir l'urgence de la situation. Et dire que Churchill disait dans les années 30 que nous entrions dans l'ère des conséquences ! Didactique, parfois impressionnant, le film est instructif pour qui ne s'est pas encore penché sur la situation environnementale du monde. Parfois spectaculaire même, lorsqu'on découvre les pôles en train de fondre grâce à l'inconscience humaine. En revanche, on ne peut pas nier que ce film soit pétri d'intention de se refaire une image politique. On se passerait bien de l'évocation du fils et de la soeur malades comme du tabac cultivé familialement, qui n'apportent rien au propos, si ce n'est des digressions !

2e édition du rallye "Midi-Minuit". C'était hier, samedi, toute la journée, entre midi et minuit. Le principe ? Présenter au grand public la relève théâtrale, auteurs, comédiens et metteurs en scène dans une série de courtes pièces présentée dans 5 blocs au cours de la journée.
Comme il faisait un tout plus que pourri hier, la journée se prétait parfaitement à l'expérience. J'ai assisté à 2 des 3 pièces de mon bloc. Celle qui m'a vraiment plu s'intitulait "Le cinquième voyage". Question centrale : le temps. Dans cette pièce, cinq personnages se retrouvent prisonnier d'une gare, le temps d'une tempête de neige. Prétexte à la rencontre, à l'échange, à la rêverie et à la réflexion sur le temps. Celui après qui on court, celui qui nous impose parfois un rythme de fou et nous culpabilise, à l'image de la bourgeoise de la pièce. Ou celui qui nous permet de nous évader, comme Solange qui récolte avec conscience chaque souvenir de ses rencontres hasardeuses, ou encore, celui de l'intellectuelle qui en profite pour dévorer des livres. Le texte de Marie-Claude Garneau est intéressant et interroge notre propre relation au temps. Les comédiens nous y font croire, à cette tempête de neige et à cette gare, évoquée par 3 chaises d'écolier et le bruit lointain d'un train en introduction de la pièce. Quand on en ressort, on a presque envie, de retrouver un peu des flocons évoqués.

La Lucarne, c'était le dernier jour... Ces 1eres rencontres de cinéma et de sport ont enthousiasmé avec sa programmation passionnante. L'idée pour ce premier round, était de présenter des films, documentaires principalement mais également fictions sur le football, ou soccer comme on dit ici. Concilier, réconcilier le cinéma, l'esthétique, l'histoire avec le sport. Faire partager aux cinéphiles la passion du sport, faire découvrir aux passionnés de sport la grande histoire qui se trame souvent derrière les grandes manifestations.
Ce fut de mon côté de belles découvertes, de Maradona à Pelé, en faisant connaissance aussi avec un film passionnant sur l'équipe interdite du Tibet (sur lequel j'écrirais une note un peu plus tard). S'émouvoir en écoutant les témoignages de grands sportifs hongrois, pris dans l'étau du rideau de fer des années 50, rire avec les "sdf" du monde entier du film Losers and winners...
7 jours, 8 films sur et autour du football, un record pour moi qui ne suis pas passionnée de foot, mais qui commence déjà à programmer les matchs que je ne dois pas manquer pendant cette coupe du monde ! Ouf, il reste encore à finir d'organiser la grande fête qui aura lieu le 9 juillet pour la finale, diffusée par La Lucarne...